Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

Photo 1 : Affiche des Journées d’études dédiées à Louise Weiss, deuxième édition, organisées par Denis Woelffel, directeur des Affaires culturelles à Saverne, Emmanuelle Thomann, directrice du musée du Château des Rohan, et Claire Le Van, chargée de mission par la Ville de Saverne pour la promotion de la vie et de l’œuvre de Louise Weiss. 
 
Dans le cadre du projet UNESCO « L’Europe, le miracle de la paix », conçu et organisé par Claire Le Van, enseignante de philosophie et référente UNESCO, 200 élèves du lycée du Haut-Barr ont pu bénéficier des journées d’étude sur Louise Weiss, seconde édition, mise en œuvre par la direction culturelle de la Ville de Saverne sur deux journées dédiées aux scolaires. Le premier jour, le jeudi 16/11, lors de la journée internationale de la tolérance, les THLP ont vu au cinécubic le documentaire d’Alain Jomy « Louise Weiss, une femme d’influence » (2005, 52 min), suivi d’un court-métrage tourné en Chine par Louise Weiss elle-même, en tant que documentariste : « Le barrage des Treize tombeaux » (1959, 13 min). 
 
Programme des Journées Louise Weiss (2 pages).
 
Le jeudi 16/11/2023, les élèves de THLP avec leur enseignante de philosophie ont rejoint, dans la grande salle du cinéma savernois, les élèves du collège des Sources et du collège Poincaré ainsi que du lycée Jules Verne, soit 170 élèves rassemblés pour mieux connaître Louise Weiss, femme de paix, bienfaitrice de la cité, qui a fait de Saverne sa légataire universelle et donc son héritière spirituelle. 
 
 
Photo 2 : En arrivant au cinécubic, les THLP entourés par Emmanuelle Thomann et Claire Le Van, tenant le flyer des Journées Louise Weiss.
 
Photo 3 : Arrivés les premiers, les THLP s’installent confortablement pour découvrir les deux documentaires « sur » et « de » Louise Weiss.
 
Lors de l’ouverture de la séance, une présentation à trois voix a été proposée aux 170 élèves rassemblés : Christian Klein a insisté sur l’originalité du parcours de Louise Weiss, Claire Le Van, sur l’éternelle jeunesse dont cette grande Européenne a fait preuve, et Emmanuelle Thomann a mis en perspective le documentaire d’Alain Jomy qui met en lumière combien les combats humanistes de Louise Weiss sont enracinés dans une profonde volonté de promouvoir la paix suite aux atrocités de la Première Guerre mondiale, et que grâce à eux, elle a pu exercer une influence certaine, notamment au moyen du journal qu’elle a dirigé de 1922 à 1934, à savoir L’Europe Nouvelle, hebdomadaire de politique internationale ayant mobilisé plus de 750 collaborateurs et diffusé auprès des élites européennes. 
 
 
Photo 4 : L’Europe Nouvelle, revue de politique française et internationale, qui exerce une influence sur les classes dirigeantes en Européenne dans l’entre-deux-guerres.
Engagée également pour l’obtention du droit de vote des Françaises avec son association La Femme Nouvelle (1934-1937), Louise Weiss a su mobiliser et mener des coups d’éclat à destination de la presse pour faire avancer la cause des Françaises. 
 
 
Photo 5 : Louise Weiss et les suffragettes brûlent leurs chaînes symboliques place de la Bastille, en mai 1935, pour sensibiliser l’opinion publique à la nécessité d’instaurer une égalité civile ou citoyenne entre les hommes et les femmes.
 
Lors de la transition entre le documentaire d’Alain Jomy et le court-métrage de Louise Weiss sur la chine au temps de Mao, Claire Le Van, en tant que chargée de mission pour la promotion de la vie et de l’œuvre de Louise Weiss, a précisé que l’apparence joyeuse des travailleurs filmés avec un fond sonore exagérément  allègre n’étaient que des subterfuges pour déjouer la censure communiste de l’époque et pouvoir ainsi ramener le film en Europe sans qu’il soit coupé ou remanié, mais qu’en réalité ce documentaire sur la construction du grand barrage des Treize-Tombeaux avait pour objectif de rendre manifeste le caractère déshumanisant de cette entreprise pharaonique et que ce film équivalait à une dénonciation ou un réquisitoire contre la folie des grandeurs de l’autocrate Mao. Louise Weisss déclare dans ses Mémoires d’une Européenne, tome 5, p. 468, Tempête sur l’Occident, que ces travailleurs, pareils à un « grouillement surhumain » sont « des robots non seulement vidés de leur liberté intérieure, mais heureux de l’être », donc totalement aliénés, car soumis à une servitude volontaire.
 
 
Photo 6 : Le dernier volume de l’autobiographie intellectuelle de Louise Weiss, intitulée significativement Mémoires d’une Européenne, paru chez Albin Michel en 1976.
 
 
Article DNA présentant les journées Louise Weiss, publié le 15/11/2023 : « Louise Weiss, la Grand-mère de l’Europe, au cœur de quatre journées ».
 
      Claire Le Van, 06. 12. 2023