Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

Le lundi 12 décembre 2022, les élèves de seconde de la classe de 2GT6 et ceux suivant l’option Sciences et Laboratoire ont pu bénéficier d’une intervention au cours de laquelle une médecin légiste, le Dr Géraut, a présenté plusieurs aspects de son métier, ce qu’est la médecine légale, ainsi que le lien qui peut être établi entre la médecine légale et l’archéologie.

 

Le médecin légiste travaille en partenariat avec plusieurs corps de métiers (policiers, gendarmes, dentistes, anthropologues et techniciens, biologiste par exemple).
Ce métier nécessite une méthode de travail précise, méthodique et rigoureuse. En effet, ces qualités sont nécessaires à la bonne gestion de la scène de crime. Lors d’une intervention, le médecin légiste et son équipe doivent d’abord fixer la scène en prenant des photos, des mesures, afin d’avoir une traçabilité correcte. Ils vont ensuite identifier la source des traces (elles peuvent être directes ou indirectes), révéler les traces cachées (grâce au Bluestar® pour les taches de sang), et vont, pour finir, mettre sous scellés les indices, pour assurer une bonne traçabilité et un bon conditionnement. 
Quand le médecin légiste se retrouve devant un cadavre, il va se poser quatre questions principales :

    - Où ? (Y a-t-il eu un déplacement post-mortem ?)
    - Qui ? (Identification du corps)
    - Quand ? (Délai post-mortem)
    - Comment ? (Cause du décès : homicide, suicide, accidentel, naturel) 
    
Quand il y a un homicide, le médecin légiste va chercher le mode opératoire du criminel et identifier le ou les auteurs du crime. 
Lors de l’autopsie médicolégale, le médecin légiste doit respecter quatre étapes : 

    - Les opérations préliminaires (analyse des vêtements, scanner post-mortem…)
    - L’examen externe (analyser la surface de la peau afin de savoir s’il y a des lésions ou autre) 
    - La dissection et le prélèvement (effectuée au scalpel sur tout le corps) 
    - La restitution tégumentaire (recoudre le corps) 
    
La finalité de son intervention consiste à présenter son rapport d’autopsie à la cour d’assises où il doit parfois faire face aux éventuelles accusations des avocats de la défense. 
Un médecin légiste peut également être amené à travailler dans le domaine de l’archéologie. En effet, il peut être réquisitionné pour l’étude de corps d’anciennes tombes et nécropoles. A. Geraut est partie en mission en Mongolie où elle a pu étudier plusieurs nécropoles de l’empire Hünnü/Xiongnu où reposaient 80 personnes. L’intervention du médecin légiste dans ce contexte permet de révéler la cause de la mort du défunt. 
La conférence a été suivie par un temps d’échanges entre la médecin et les élèves et l’intervention s’est conclue autour d’un goûter, avec des gâteaux apportés par certains élèves.


Roxane DROGUE, Margaux SCHOUVER et Maëlis CLAUSE, élèves de 2de6