Photo 1 : (derrière, G. à D.) Nathalie Risch, Béatrice Stefaniuk, Claire Le Van, Amandine Dinh, Jade Melenendji, Naïs Meyer, Mahla Tugend, Marion Brellmann ; (devant, G. à D.) Ophélie Simon, Alexandra Mader, Clara Ferrier, Louise Fuchs.
Le mardi 16 mai après-midi, des élèves de première du Lycée du Haut-Barr, ayant opté pour la spécialité « Humanités, Littérature et Philosophie », dans le cadre de leur cours de philosophie avec Claire Le Van, se sont rendus au CDI du collège des Sources pour parler aux élèves de 4ème et de 3ème des collèges Poincaré et des Sources, engagés dans un projet commun. Ainsi, les 4èmes de Nathalie Risch, enseignante de religion, et de Marion Brellmann, professeure de français, puis les 3èmes de Laurence Burgatt, professseure de français, accompagnée par Christine Houver, professeure d’espagnol, se sont réunis. Ces deux heures stimulantes ont été consacrées à la présentation d’un court-métrage intitulé : « Il n’y a pas de petites violences », réalisé avec la vidéaste Anne Chabert, et tourné avec les lycéennes et des jeunes du centre socio-culturel savernois.
Mené conjointement par la Ville de Saverne et le lycée du Haut-Barr, ce projet a été conçu suite à une conférence de Stephanie Graff, expliquant aux jeunes les stratégies de l’agresseur et le cycle de la violence, intervention qui a eu lieu au lycée en octobre 2022 grâce à l’association Femmes Solidarité 67. Le tournage du spot a ensuite mobilisé les 1HLP ainsi que des jeunes du centre socio-culturel de Saverne sur plusieurs semaines. Le court-métrage une fois réalisé a été présenté au cinécubic de Saverne, en présence d’officiels et d’un public intéressé, pour la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Voir les articles en ligne relatant ces étapes préalables du projet global :
À notre arrivée, nous avons été accueillies de façon très cordiale par Nathalie Risch qui a coordonné l’organisation interne au niveau des deux collèges travaillant en synergie.
Photo 2 : Nathalie Risch a prononcé un mot d’accueil chaleureux.
Puis Béatrice Stefaniuk, adjointe au maire, a pris la parole, pour indiquer les intentions humanistes qui sous-tendent la mise en œuvre d’un tel projet.
Photo 3 : Béatrice Stefaniuk présentant le projet aux collégiens.
Comme la rappelé l’adjointe, l’objectif était dès le départ que des jeunes parlent aux jeunes, afin de les sensibiliser à cette douloureuse question des violences de l’intime. Voilà pourquoi les lycéennes co-actrices du spot ont été invitées à venir à la rencontre des collégiens. De telles séances sont mises en œuvre afin de réfléchir ensemble au fait que la paix n’est pas seulement à comprendre comme l’absence de guerre entre les Etats, mais aussi comme la possibilité de relations apaisées entre les genres, en particulier au sein des couples et des familles.
Photo 4 : Béatrice Stefaniuk évoque la nécessité de s’engager contre ces violences qui aboutissent à 120 féminicides en 2022 en France, soit un tous les trois jours !
Travaillant avec l’adjointe, Ophélie Simon, animatrice du centre socio-culturel, a ensuite précisé que ce travail de dénonciation des violences faites aux femmes est une problématique qui a déjà mobilisé les acteurs et éducateurs de la structure dans laquelle elle travaille, notamment par la mise au point d’un clip à destination des jeunes.
Photo 5 : Claire Le Van donne des éclairages sur la démarche qui a conduit les lycéens de 1HLP à s’engager dans la réalisation de ce spot intitulé : « Il n’y a pas de petites violences ».
En collaboration avec la ville de Saverne et le centre socio-culturel, Claire Le Van, enseignante de philosophie et référente UNESCO du lycée du Haut-Barr, a expliqué que ce projet émanait d’une volonté commune de dénoncer le scandale que constitue ce mal banal, car banalisé. Loin de se satisfaire d’une lecture fataliste : « c’est la vie », qui viserait à avaliser ces dérives inacceptables, il est temps d’écouter les femmes victimes de sévices pour mettre en œuvre des stratégies correctrices et irénistes, où amour et respect iraient nécessairement de pair.
Photo 6 : Les lycéennes prennent la parole et donnent les raisons de leur engagement.
Les élèves actrices ont ensuite expliqué comment elles avaient participé à la création de ce spot, pourquoi la lutte contre les violences de l’intime les avaient interpellées et ce que la participation à ce défi collectif leur avait apporté.
Lien vers les réponses qu’elles avaient préparées en les rédigeant.
Photo 7 : Les collégiens étaient très attentifs, visiblement touchés par cette démarche.
Un échange fructueux a vu le jour entre les lycéennes et les collégiens. À la fin de ces deux séances de sensibilisation, tous les jeunes ont convenu de la gravité de ces violences et évoqué les moyens pour que les relations de couple soient saines et apaisées.
Photo 8 : Pour finir toute l’équipe s’est rassemblée pour une photo de groupe.
Merci à toutes les personnes qui se sont impliquées dans la finalisation de ce lumineux projet !
Claire Le Van
Article DNA du mardi 23 mai 2023 : « Des lycéens interpellent des collégiens ».
