Lycée du Haut-Barr

- 67700 Saverne -

Photo 1 : Devant le musée Georges De La tour à Vic-sur-Seille, les TSTI1 enthousiastes et pour certains en train de danser le french cancan, avec leurs trois enseignants placés comme les Daltons : Claire Le Van (philosophie), Thierry Bellot (physique-chimie) et Fabienne Neiter (mathématiques) !!! Le photographe professionnel, c’est Al Hussein, dont les cadrages légendaires, savamment étudiés, sont dignes des plus grands maîtres de l’art ! Chapeau bas !!!
 
Mardi 26. 03. 2024, les TSTI1 ont commencé la journée avec joie. Au programme un magnifique périple culturel en Moselle : découverte du musée Georges De La Tour à Vic-sur-Seille en matinée, et du musée du sel à Marsal l’après-midi. Cette journée fût aussi marquée par un ardent désir de voir arriver le bus, le matin comme en fin de journée. Pourquoi me direz-vous ? Rien n’est plus banal que de voir arriver un bus. Et bien, figurez-vous que non ! Il y « un je ne sais quoi » de magique, de prodigieux et d’improbable à voir son bus arriver, on en « crève » parfois véritablement d’envie !!!
Photo 2 : C’est dans une bonne humeur communicative que les TSTI se sont rassemblés devant le grand escalier du lycée du Haut-Barr, avec les trois enseignants qui ont co-organisé la sortie, Claire Le Van, Thierry Bellot et Fabienne Neiter (déjà de bon matin, rangés comme les Daltons !).
 
Mais ce jour-là, les bus se sont fait désirer ! En effet, à 8h 15 : aucun bus à l’horizon. Pire, un bus qui ressemblait à celui que nous attendions nous est passé sous le nez, a fait son demi-tour devant le lycée, puis s’est éloigné, nous laissant interrogatifs et rieurs sur le parvis de l’établissement !!! Avec une demi-heure de retard, le bus réservé est arrivé. Il s’agissait d’un petit incident d’organisation au sein de la compagnie, rien de bien préoccupant car nous avions pris des marges, cela n’a fort heureusement pas eu d’incidence sur le déroulement heureux de la journée. 
 

    I. Le musée Georges De La Tour à Vic-sur-Seille

 
À 10h, nous étions dans le musée Georges De La Tour, où nous avons scindé la classe en 3 sous-groupes, chacun encadré par l’un des enseignants accompagnants, pour nous lancer dans un parcours stimulant ressemblant à une chasse au trésor. En effet, dotés d’un fascicule avec des énigmes à résoudre, nous devions trouver des solutions en arpentant les galeries, si bien que les élèves ont appris des références et du vocabulaire en histoire de l’art tout en s’amusant. 
 
 
Photo 3 : À la recherche de la plus grande toile du musée… au fait, vous l’avez vue ?
 
Photo 4 : Voici le fameux fascicule d’enquête, et qui plus est, qui fera l’objet d’une évaluation en philosophie, redoutable, non ?!
 
Photo 5 : Le cerveau de Quentin est en surchauffe, attention danger, explosion possible !!!
 
Photo 5 bis : Un trio de choc : Maoni, Cameron, Jodis !
 
Photo 6 : On n’a jamais vu des élèves aussi studieux au musée, incroyable mais vrai, l’excellente réputation du Haut-Barr s’étend désormais jusqu’en Moselle ! Et tout ça grâce à un parchemin médiéval permettant à nos élèves de trouver tous les secrets de ce musée, magique, non ? 
 
Photo 7 : Après d’intenses réflexions, un moment de méditation transcendantale s’avère nécessaire pour retrouver ses esprits, yep, yep, yep !!!
 
Photo 8 : Les galeries du musée sont somptueuses.
 
Photo 9 : Devinez qui se cache derrière le fascicule ?!
 
Photo 10 : Tristan s’épuise au travail, attention au surmenage !!!
 
Photo 11 : Heureusement, Tristan est un sage qui sait ménager ses efforts !!!
 
Photo 12 : Mais c’est qui ce personnage monumental sculpté en bois ? Serait-ce par hasard Averell ? Je dirais même plus, est-ce que ce ne serait pas Averell par hasard ?!
 
Dans le fascicule, il y avait une partie consacrée aux sculptures. Un défi était proposé aux visiteurs : se mettre en scène avec la sculpture intitulée « La pâmoison de la Vierge », en adaptant une posture où l’on exprime une forte émotion ou un état de choc qui justifie un évanouissement. Il s’agissait de se mettre au diapason de cette statue XVIème siècle en pierre sculptée. Rien d’impossible, les élèves sont des stars du cinéma !!!
 
Photo 13 : Voici la version film d’horreur !!!
 
Photo 14 : La version pleureuses carrément désespérées !!!
 
Photo 15 : La version « pâmoison de Hugo » (autrement dit, Hugo tombe dans les pommes), mais heureusement, il est secouru par Noa et Luc, totalement affolés, visiblement au bord de la crise de nerfs ! On perçoit tout de suite l’intensité du stress vécu !!!
 
Photo 16 : Luc essaye le coup de la pâmoison devant Noa, un brin sceptique, mais cela ne lui réussit qu’à moitié – indéniablement il est meilleur acteur dans le registre comique que pathétique !!!
 
Photo 17 : Après tant d’émotions, revenons au sérieux, il faut classer dans l’ordre chronologique les différentes statues de cette collection, l’heure est grave, ou plutôt, l’estomac est dans les chaussettes, l’heure de la pause méridienne approche !
 
Après presque deux heures consacrées à ce jeu culturel instructif, nous avons déjeuné avec un repas tiré du sac sur la petite place devant le musée, où un rayon de soleil bienvenu nous a offert sa douceur printanière. Vous venez de lire la version poétique des choses. Mais évoquons la version plus réaliste à présent, nos TSTI affamés, près à tomber d’inanition tant la faim les tenaillait, se sont rués sur leurs sandwichs providentiels ! Étonnamment, on ne les a plus entendus, du moins le temps du repas, car après, l’énergie étant revenue, le volume sonore a repris un cours normal, enjoué et rieur !
 
Photo 18 : Nous avons ensuite fait une promenade digestive dans cette charmante petite bourgade où certaines bâtisses médiévales de toute beauté ont été restaurées, notamment le fameux Hôtel de la Monnaie (dont le nom est d’ailleurs fantaisiste car rien n’atteste qu’on y ait vraiment battu de la monnaie !) présentant un décor architectural exceptionnel de style gothique flamboyant avec quelques éléments Renaissance. 
 
Photo 19 : Nous avons pu admirer cet hôtel somptueux dotées d’encadrements de fenêtre ouvragés, ornées des frises torsadées, de gargouilles effrayantes, d’une Vierge à l’enfant protectrice et d’un bestiaire symbolique mi-charmant, mi-menaçant, bref, nous avons découvert de véritables livres de pierre finement ciselés à même les façades ! Mme Le Van était fascinée par les lieux.
 
Photo 20 : Voici notre étalon-Luc et ses presque 2 m, plus efficace qu’un compas !!! Vous ne trouvez pas qu’il a un petit air de moine médiéval inspiré ?!!
 
Photo 21 : Le groupe devant l’hôtel de la Monnaie à Vic-sur-Seille, remarquez que les enseignants sont positionnés en Daltons inversés, c’est subtil ! La plupart des élèves s’amoncellent en superposition artistique, rituel médiéval réputé, dite la « sieste du guerrier » ! 

    II. Le musée du sel à Marsal

Nous avons ensuite regagné le bus qui, par miracle, était bien là, pour nous rendre à Marsal, où nous sommes arrivés par la monumentale Porte de France, vestige de temps prospères. 
 
Photo 22 : Le groupe devant la Porte de France à Marsal. Nous nous sentions tout de suite investis d’une importance exceptionnelle, comme si nous étions devenus la délégation du roi Soleil lors de la mythique prise de Marsal. Preux chevaliers, sans peur et sans reproche, nous partions à la conquête du sel, l’or blanc des siècles passés !
 
Photo 23 : Avant d’entrer dans le musée. Devinez qui ne fait pas comme tout le monde !!!
 
Photo 24 : Un parcours dans le musée du sel avec une guide fort sympathique nous a plongé dans l’histoire de Marsal, ville du sel. À nouveau les élèves ont eu un petit livret à remplir sur l’histoire de la ville de Marsal en lien avec l’exploitation du sel, mais cette fois-ci le support était bien plus bref, et plus aisé à remplir la guide pouvait fournir des éclairages experts.
 
Spécificité locale, les terres salées ont été synonymes de richesse pendant des siècles, le sel étant considéré depuis l’époque celte, en passant par l’empire romain et la période médiévale, puis le Grand Siècle et l’époque des Lumières, comme de l’or blanc, denrée convoitée notamment pour ses vertus de conservation des aliments. 
 
Photo 25 : La période romaine donna son nom à la ville de Marsal « Marossalum ». La richesse de la ville est attestée par le passage de l’empereur Claude en 44 après Jésus-Christ, témoin cette stèle découverte au XVIIIe siècle rendant hommage à l’empereur, conservée au Musée de Marsal. Très peu d’éléments précis subsistent sur la saline qui se trouvait à l’extérieur de la ville et qui cessa définitivement son activité en 1699. Le déclin du site a commencé dès la fin du 17ème siècle laissant percevoir derrière la cité actuelle fort modeste, des traces civilisationnelles superposées d’époques florissantes. 
 
Photo 26 : Différentes techniques d’extraction du sel ont été employées au cours des siècles, La technique des fourneaux en terre cuite ou briquetage a persisté probablement jusqu’au 1er siècle av JC. Elle sera ensuite remplacée par les poêles à sel en fer comme on peut le voir sur la maquette. Il s’agit à chaque fois de procéder en deux étapes : 1. L’eau salée chauffée se transforme en mélasse qui va ensuite être à nouveau chauffée pour devenir du sel cristallisé.
 
Photo 27 : Le Duc de lorraine Charles IV ne respectant aucun de ses engagements vis-à-vis du Roi entrainèrent selon la légende la prise de Marsal avec la saline en 1663. Cette peinture, ayant servi de modèle pour la réalisation d’un Gobelin, est en fait une image de propagande politique (les fake news de l’époque !!!), car Louis XIV ne s’est vraisemblablement jamais rendu à Marsal. Vauban a créé une fortification utilisant bastions et courtines pour éviter d’être détruite par des tirs de canon. 
 
Photo 28 : Les élèves notent des maximes utilisant le mot sel, comme « la note est salée » !!! Au fait, est-ce la note de l’évaluation sur le musée ou la note au restaurant ?
La deuxième partie de cette après-midi stimulante était consacrée à une étude de la flore et la faune locale nous a fait prendre conscience que dans ce coin de Moselle, situé loin dans les terres, se trouvait un écosystème propre aux zones méditerranéennes, avec nombre de plantes halophiles (qui aiment le sel), par exemple, de la Salicorne poussant près de la mare salée, espèce protégée à Marsal. 
 
Photo 29 : Pour la deuxième partie consacrée à la mare salée, la guide nous a distribué des supports où nous devions chercher les réponses aux questions posées dans le troisième et dernier livret de la journée (il fallait trois livrets pour que chaque enseignant puisse corriger un fascicule et obtienne ainsi une note dans sa discipline : toutes les bonnes choses vont par trois, qu’on se le dise !!!).
 
Photo 30 : La guide nous a d’abord expliqué le fonctionnement de la mare salée.
 
Photo 31 : Puis les élèves ont dû distinguer, à l’aide du cahier de botanique distribué, les espèces halophiles strictes (plantes qui ont besoin de sel pour vivre), les espèces halophiles tolérantes (plantes qui tolèrent le sel) et les espèces indifférentes (qui n’ont pas forcément besoin de sel). 
 
Photo 32 : Une coupe de la mare salée sous forme schématique nous a permis de replacer les espèces végétales distinguées.
 
Photo 33 : Nous avons terminé la séance en évoquant la faune vivant près de la mare salée, et en particulier nous avons parlé du « crapaud sonneur à ventre jaune » qui apprécie le sel et en a besoin pour s’y reproduire. Nous voilà spécialistes de la flore et de la faune du coin !
 

  III. Le « supplément classe verte » !

 
Suite à deux heures de parcours dans ce musée passionnant, nous sommes retournés vers le bus qui, pour le coup, nous attendait. 
 
Photo 34 : Et là, oh surprise, l’un des pneus arrière était visiblement dégonflé : crevaison ! Nous voilà bloqués à Marsal, loin de notre lycée presque « natal » dans une contrée perdue au fin fond de la Moselle… Mais face à l’épreuve, le moral des troupes n’a pas failli !!!
 
Photo 35 : Par chance, notre bus était situé à proximité d’une aire de détente verdoyante, avec des bancs en bois, une petite butte arborée, un barbecue qui nous permettait de penser à des plans de survie, un pré où de magnifiques chevaux broutaient tranquillement - que nous pouvions d’ailleurs à loisir transformer secrètement par l’imagination en steak grillés - bref, c’était un coin idyllique !!! 
 
Photo 36 : Les chevaux intrigués par notre présence s’approchent espérant recevoir une botte de foin de notre part et ne se méfiant pas des prédateurs potentiels que nous sommes devenus face aux circonstances extrêmes que nous devons affronter !!!
 
Photo 37 : Les élèves sont en communion avec la nature… avec leur smartphone !!! Sauf Enzo qui lit du Kafka, s’il-vous-plait !!! Une heure de détente au vert, il y en a qui en rêvent et qui payeraient des fortunes pour être à notre place, voilà qui vous réconforte tout de suite !!!
 
Photo 38 : Nous avons attendu une heure le bus de remplacement dans ce petit coin de paradis bucolique où les arbres en fleurs nous offraient un spectacle printanier. Il s’agissait comme d’un « supplément classe verte » imprévu, mais au final, cette heure de pause nous a permis de bénéficier d’un grand bol d’air frais dans une campagne accueillante. 
 
Photo 39 : Certains se sont même essayés à l’exploration des bois alentours. Comme nous redoutions que nos explorateurs ne se perdent, Mme Neiter est partie en éclaireuse pour rapatrier ces aventuriers téméraires !
 
Nous avons bien ri, car 4 bus sont passés juste devant nous, de manière tout à fait provoquante, nous donnant l’impression à chaque fois que c’était le bus de dépannage attendu. Mais non, il s’agissait simplement des transports scolaires locaux ! Ironie du sort, les élèves à l’intérieur nous faisaient de grands coucous joyeux, un tantinet moqueur, très certainement narquois !!!
 
Photo 40 : Quand le bus de dépannage est arrivé, nous l’avons accueilli de manière jubilatoire. Les élèves se sont précipités vers l’entrée, le point levé en guise de victoire !!! Jamais de mémoire de chauffeur un tel accueil n’avait été réservé à l’arrivée d’un bus !!!
 
Photo 41 : En plus de toutes les riches connaissances acquises au cours de la journée dans les deux musées, nous nous souviendrons aussi du fait que nous avons, le matin comme le soir, attendu notre bus qui n’arrivait pas. Il y aurait une nouvelle pièce de théâtre à écrire : « En attendant le bus » ! Et en attendant, ces petites mésaventures ont rajouté, non pas du piment, mais du sel à cette journée !!!
 
Photo 42 : Quand les bus se font désirer… Peut-être que certains d’entre nous, traumatisés à jamais par une épreuve aussi rude, ont rêvé de bus cette nuit-là !!! Si tel était le cas, la seule issue : une « busso-thérapie » intensive lors d’autres sorties scolaires !!!😀
 
Merci à la direction de notre lycée de nous permettre ces chouettes aventures culturelles, merci au musée Georges De La Tour et au musée du Sel pour leur accueil formidable, merci à notre vaillant chauffeur de bus, merci à mes deux merveilleux collègues, compagnons de toutes les aventures et véritablement « increvables » ( !), merci aux élèves pour leur bonne humeur indéfectible !
 
Le 27. 03. 2024, Claire Le Van