Saviez-vous que nous ingérons chaque semaine l’équivalent d’une carte de crédit en plastique ?
À travers les aliments, l’eau ou encore l’air, le plastique s’invite partout dans nos vies, avec des conséquences encore mal connues sur notre santé et notre environnement.
C’est ce constat alarmant qui motive le projet "Plastique à la loupe", mené par la Fondation Tara Océan. Lors d’une récente conférence par télécommunication, nous avons eu la chance d’échanger avec Henri Bourgeois Costa et Martin Alessandrini, deux acteurs clés de ce projet. Retour sur un sujet qui nous concerne tous.
Évidemment , la quantité de plastique ingérée dépend de l’environnement et de nos habitudes de consommation… Mais une chose est claire, nous en ingérons forcément des microplastiques que ce soit par notre alimentation, ou en les inhalant !
La pollution plastique, un problème mondial !
La pollution plastique est un fléau mondial qui touche chaque étape du cycle de vie de ce matériau :
Production : Le plastique est un cocktail de substances chimiques complexes, dont la fabrication libère une quantité importante de CO2.
Usage : Présent dans tous les secteurs, de l’emballage alimentaire à l’aviation.
Gestion des déchets : Seulement 15 % des plastiques sont recyclés, le reste est en partie incinéré ou dispersé dans l’environnement.
Conséquences environnementales : Pollution des océans, toxicité des rivières, perturbation des écosystèmes. Certaines molécules plastiques, comme les polystyrènes, le PVC ou les plastiques fluorés, ne se dégradent jamais.
L’effort de chacun est la clé de la solution !
Henri Bourgeois Costa et Martin Alessandrini ont partagé des pistes pour réduire l’impact du plastique. Voici quelques-unes des solutions abordées :
Changer nos habitudes de consommation
• Préférer les produits sans emballage (vrac).
• Utiliser des alternatives durables : gourdes, sacs réutilisables, savons solides.
• Acheter local et en seconde main pour limiter les déchets.
Allonger la durée de vie des plastiques
• Favoriser la réparation, le reconditionnement et la réutilisation.
• Recycler autant que possible les matériaux existants.
Renforcer les réglementations
En France, la loi AGEC vise à éliminer le plastique à usage unique d’ici 2040.
À l’échelle internationale, un traité sur la pollution plastique est en discussion sous l’égide de l’ONU.
Mais pourquoi ce projet est essentiel ?
Le projet "Plastique à la loupe" ne se limite pas à l’étude des déchets plastiques. Il vise à comprendre leur composition chimique et leurs impacts tout au long de leur cycle de vie. L’objectif ? Aider les décideurs politiques et les industriels à adopter des mesures efficaces.
"Nous ne pouvons pas éradiquer tout le plastique, mais nous pouvons réduire notre dépendance", ont rappelé les conférenciers. En effet, il y a dix ans, notre consommation était deux fois moins importante qu’aujourd’hui, preuve qu’un retour en arrière est possible.
C’est avant tout un rôle clé pour les jeunes :
Ce combat ne peut être gagné qu’avec l’implication de tous, et les jeunes ont un rôle essentiel à jouer.. En adoptant des éco-gestes au quotidien et en sensibilisant leur entourage, ils peuvent être des moteurs du changement.
Alors, prêts à agir ? Le futur de notre planète est entre nos mains !
Cet article a été rédigé à partir des notes prises lors de la conférence "Plastique à la loupe", organisée par la Fondation Tara Océan.
Wilt Rose-Hannah